**ti-ange**
Parmi les fous
Plonger dans un monde étrange
Fait de doux rêves et de la folie des anges
Perdus quelque part entre l’enfance et la mort
Leurs esprits mécontents leur jettent des sorts
Mais moi qu’est ce que je fais là ?
Face à ces fous qui ne me ressemblent pas
Tenter un dialogue avec ces tarés
Aucun mot n’échappe de leurs visages hébétés
Leurs regards ne sont plus éteints, ils n’ont jamais été allumés
Moi, mes yeux me piquent de rage face aux rues, face à la télé
Cloîtré entre quatre murs blancs face à ces fous
La rage au ventre de ne pouvoir agir, pourtant je suis debout
Crier et hurler mes douleurs et mes plaintes engouffrées
Dans mes yeux la lueur d’une torche tendus pour protester
Et ce fou qui parle un peu, certains mots en sursis
Emprunts de délire et pourtant de poésie
Qui me dit qu’ils savent tous toute la vie déjà
Que tout leur est prévisible et qu’ils ne luttent pas,
Ils ne luttent plus, les mots qu’on ne dit plus, déjà trop usés
Les yeux qu’ils ferment puisqu’ils se savent impuissants à jamais
Et puis ma gorge se resserre en comprenant que moi aussi je sais
Je sais que ce monde me va pas, les mots refusent de sortir désormais
Je ferme mes yeux, seul restent deux billes sans lueur de protestation
Je m’assois parmi les fous, je comprends leur silence de frustration
Cloîtré entre quatre murs blancs face à ces fous
La rage au ventre de ne pouvoir agir, pourtant je suis debout
Je ne crie plus ni ne hurle mes douleurs et mes plaintes engouffrées
Dans mes yeux la lueur d’une torche tendue pour protester s’est éteinte.